Implants mammaires macro-texturés, comment s’y retrouver ?

Certains implants mammaires macro-texturés sont retirés du marché.

Ils seraient en cause dans un nombre de cas extrêment rares de lymphome anaplasique à grandes cellules recensés en France.

Rappel des faits, éléments d’information, point de vue à ce jour.

Implants mammaires macro-texturés, recommandations du Directoire des plasticiens et action de l’ANSM

J’ai publié les recommandations du 22 novembre émanant du Directoire professionnel des plasticiens relatives aux implants mammaires et au risque de LAGC (lymphome anaplasique à grandes cellules).

Le 18 décembre, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), à la suite du non-renouvellement du marquage CE pour les implants mammaires texturés de la marque Allergan (gammes Microcell et Biocell), a demandé que ces implants ne soient plus utilisés.

Il s’agit d’une mesure de protection dans l’attente de résultats scientifiques d’études plus approfondies.

Lymphome LAGC et implants mammaires, les faits

Sont à ce jour recensés en France 56 cas de lymphome LAGC sur environ 500 000 femmes porteuses d’implants mammaires. L’étude de ces 56 cas montrerait un lien de causalité entre le port de prothèses macro-texturées Allergan de type Biocell et la survenue de LAGC, dans un nombre de cas très limité.

Pour tous les autres implants, qu’ils soient lisses, micro-texturés ou macro-texturés non Biocell et non Microcell, ou recouverts de polyuréthane, il n’existe, à ce jour, aucun argument scientifique reliant ces types de prothèses au LAGC.

Mon point de vue sur les implants macro-texturés

J’avais pour ma part indiqué dans mon journal, dès le 31 mars 2015, qu’il convenait à mon avis de retirer du marché ce type d’implant mammaire macro-texturé.

De mon côté, je tiens à informer mes patientes factuellement : je n’utilise pas ces implants.

Je précise que je les ai utilisés pour cinq cas, uniquement entre 2003 et 2004, en chirurgie réparatrice ou pour des indications spécifiques.

C’était alors la prescription pour reconstituer un sein de forme anatomique, sans risque connu à l’époque de complication LAGC. Ces patientes sont suivies et vont très bien à ce jour.

Les marques d’implants mammaires que j’utilise disposent toutes du marquage CE et ne sont pas concernées par la recommandation de non utilisation de l’ANSM.

Quel suivi pour les femmes porteuses d’implants mammaires ?

Je reste à l’écoute et à la disposition de mes patientes.

Les patientes qui souhaitent vérifier les références de leurs implants mammaires peuvent me contacter par mail ou bien appeler le cabinet et je leur répondrai personnellement.

Dans tous les cas, après la pose d’implants mammaires, je réitère ma recommandation d’un suivi régulier. Ce suivi doit s’effectuer systématiquement et dans la durée.

Personnellement, je revois mes patientes tous les ans et je les re-convoque également dix ans après l’intervention. D’une façon générale, toute patiente porteuse d’implants mammaires doit se faire suivre, comme les bonnes pratiques l’exigent.

Je continuerai à tenir mes patientes informées au fur et à mesure de l’évolution et de l’actualité de ce dossier.

© iStock

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