Augmentation mammaire, comment choisir la bonne taille ?
Il existe aujourd’hui une grande variété de prothèses disponibles et de techniques permettant de répondre à l’immense majorité des demandes et aux préférences de chacune.
Il ne faut toutefois pas oublier que la forme du sein obtenu après augmentation mammaire dépendra aussi de la forme et du volume du sein pré-existant : 2 prothèses de volume identique ne donneront pas le même résultat selon le volume et la forme du sein pré-existant.
La simulation 3D de l’augmentation mammaire aide aujourd’hui à simuler en réalité virtuelle, sur la morphologie personnelle de la patiente, les résultats selon les modèles de prothèse, leur forme, leur taille et leur implantation. Cela permet de choisir la meilleure solution, la plus conforme aux souhaits et à la morphologie de chaque femme.
Les exemples ci-dessous illustrent plusieurs situations cliniques, en fait quatre types de cas, avec leur solution respective et les souhaits différents des patientes.
Premier cas : la patiente désire seulement une augmentation de volume
Lorsqu’il existe un volume mammaire pré-existant, un sein de jolie forme, et que la patiente désire seulement une augmentation de volume, le choix de la technique dépend du volume désiré.
Si l’augmentation de volume désirée est modérée
Lorsqu’il existe une réserve de graisse suffisante, on pourra proposer une augmentation par injection de sa propre graisse.
Lipofilling des seins, avant-après — gain de un demi bonnet
S’il n’y a pas ou s’il y a trop peu de graisse, le choix se portera sur une prothèse de profil modéré.
Avant-après augmentation par prothèse ronde modérée (ou demie) sur volume mammaire pré-existant
Si l’augmentation mammaire souhaitée est plus importante
Le choix se portera sur une prothèse ; le diamètre de la prothèse sera adapté au diamètre thoracique, sa projection et donc son volume seront définis en consultation selon le choix de la patiente. Plusieurs profils pourront être proposés : modérés, hauts, corsés. Bien entendu plus le profil souhaité est important plus le volume de la prothèse est important.
Souhait de gros volume : avant-après prothèses rondes, profil corsé (425 cc)
Une prothèse Ergonomix™ pourra être choisie si une forme plus naturelle est souhaitée par la patiente.
Après perte de volume post-allaitement, avant-après prothèses Ergonomix™ “anatomisables” — profil haut (335 cc)
Deuxième cas : le volume mammaire pré-existant est très faible ou quasi-nul
L’utilisation d’une prothèse mammaire est la seule solution envisageable. Chez ces patientes très minces voire maigres, je privilégie une prothèse anatomisable (Ergonomix™) qui évitera le décroché au pôle supérieur du sein créé par les prothèses rondes dans ces cas là. Et qui donne une jolie transition entre la peau du thorax et le sein.
Le volume de la prothèse sera adapté au souhait de la patiente
Petit volume souhaité : avant-après prothèses Ergonomix™ “anatomisables” — profil mini (160 cc)
Volume moyen souhaité : avant-après prothèses “anatomisables” — profil intermédiaire (235 cc)
Avant-après prothèses anatomisables — profil haut (305 cc)
Avant-après prothèses anatomisables — profil corsé (380 cc)
Un lipofilling pourra parfaire la pose des prothèses
Il est très intéressant, lorsque la réserve en graisse est suffisante, d’associer prothèse et lipofilling dans ce que l’on appelle une augmentation mammaire composite. Le lipofilling réalisera un nappage au dessus de l’implant et permettra de masquer les reliefs osseux souvent visibles chez les patientes maigres.
Avant-après prothèses anatomisables — profil haut (265 cc) + lipofilling de nappage.
Le volume de graisse nécessaire n’est pas important et le prélèvement a été fait sur le ventre et les poignées d’amour.
Troisième cas : les seins sont de petit volume et tombants
Lorsqu’un sein est tombant, on parle de ptose mammaire. Seules les petites ptoses (on utilise plutôt le terme de pseudo-ptoses) — comme celles que l’on rencontre après l’allaitement lorsque les seins se sont vidés mais ne sont pas réellement tombants — peuvent être corrigées par la simple mise en place d’un implant.
Les ptoses vraies nécessitent l’association d’un implant pour donner le volume souhaité avec une plastie pour remonter le sein.
Correction d’une pseudo-ptôse par simple mise en place de prothèses anatomisables — projection haute (295 cc)
Correction d’une ptôse modérée par mise en place de prothèses anatomisables — profil haut (335 cc) et avec une plastie par cicatrice péri-aréolaire
Seins vides et tombants corrigés par prothèses ronde — profil haut (285 cc) et plastie à cicatrice autour de l’aréole et verticale
Quatrième cas : seins ou thorax de forme particulière
Le résultat d’une augmentation mammaire est aussi conditionné par l’aspect du sein pré-existant : il peut arriver qu’au cours de leur développement pendant la puberté, les seins ne se développent pas de façon harmonieuse (seins tubereux) ou symétrique (différence de volume entre les deux seins). Il se peut aussi qu’au cours de la croissance, le thorax prenne une forme particulière (aspect en entonnoir, etc.)
Ces éléments doivent être pris en compte lors de l’examen clinique initial pour essayer d’adapter la technique et le choix des implants à ces contraintes anatomiques.
Avant-après augmentation mammaire sur malformation thoracique complexe : prothèse anatomisable — profil haut (235 cc)
Seins difficiles : thorax en entonnoir, sein droit plus petit que le gauche ; correction par prothèse de profil haut à droite (275 cc) et de profil intermédiaire à gauche (230 cc)
Forme et volume des seins, beaucoup de possibilités mais pas seulement une question d’envie
Les progrès des techniques d’augmentation mammaire et de la qualité des implants permettent de répondre, dans l’immense majorité des cas, aux désirs des patientes en terme de forme et de volume des seins qu’elles souhaitent.
Voir aussi les questions les plus fréquentes sur l’augmentation mammaire
Le choix de la forme et du volume des implants mammaires n’est toutefois pas si simple. Ce n’est pas qu’une question d’envie, il faut tenir compte de contingences liées à la morphologie de chaque femme : volume pré-existant, forme du sein pré-existant, emplacement du sein sur le buste, forme du thorax, enveloppe cutanée, asymétrie, position du sillon sous mammaire…
L’examen clinique minutieux ainsi qu’une écoute attentive — tant de la part du chirurgien que de la part de la patiente — sont les clés d’une augmentation mammaire réussie.